LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES, FACTEURS DE PAUVRETE DANS LE SUD KIVU EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. DUALISME RURAL-URBAIN ?

LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES, FACTEURS DE PAUVRETE DANS LE SUD KIVU EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. DUALISME RURAL-URBAIN ?

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Département: ACTEURS dE Développement
Catégories: Thèse
Auteurs:
Pages: 229 pages
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Cette étude a lieu après l’évaluation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans le Monde dont les résultats ont été mitigés au sujet de l’élimination de la pauvreté. « Des projets et services destinés à lutter contre la pauvreté qui ont été mal adaptés par les Organisations Non Gouvernementales de Développement (ONGD) et les autres acteurs ont aggravé le dénuement des pauvres (ATD-QuartMonde, 2014).

Dans le monde, 800 millions d’hommes vivent prisonniers des conditions de pauvreté, sous alimentés, illettrés, malades, entassés dans des quartiers sordides, avec un taux de mortalité infantile très élevé et une espérance de vie très faible (Vandeschrik et al, 2003). Des gens souffrent de faim (854 millions) ; 1,1 milliard n’accèdent pas à l’eau potable, 800 millions d’adultes ne savent ni lire ni écrire, 104 millions d’enfants sont non scolarisés (Godinot, 2010). Un travailleur sur cinq vit avec sa famille dans un grand dénuement et 22,7 % de la population vit avec moins de 1,25$ par jour ; plus des trois quarts de l’humanité ne bénéficient d’aucun socle de protection sociale ni des services d’assainissement (Charhon, 2013).

En Afrique, 73 % de la population rurale souffre des pénuries alimentaires, des privations de produits de première nécessité et des services sociaux (Kashangabuye et al, 2006). Sous « l’Africain moyen » se cachent des disparités régionales et sociales : disparités entre villes et villages, inégalités à l'intérieur de la paysannerie, vulnérabilité différente au sein d'un même groupe familial entre hommes, femmes et enfants (Droy, 1990). Les quatre dernières décennies se sont caractérisées par une urbanisation rapide en Afrique mais dans un contexte de récession prolongée (Razafindrakoto et al, 2001).

En RDC, la pauvreté est un phénomène de masse, généralisé et chronique : des taux de pauvreté monétaire (71 % de pauvres) et d’inégalité (Indice de Gini de 40 %) élevés et variables selon le milieu de résidence ; ces taux sont respectivement de 61% de pauvres urbains avec indice de Gini de 40 %, et 76 % de pauvres ruraux avec indice de 36 % (DSCRP, 2011).

En termes politiques, la situation en RDC liée à la pauvreté a commencé à se dégrader davantage depuis les années 80 lorsque l’Etat a commencé à renoncer à ses responsabilités. Après l’écroulement du réseau routier ; le transport, les circuits commerciaux, les mécanismes d’approvisionnement, les services de santé, le système scolaire, les institutions de formation et l’ordre public se sont effondrés les uns après les autres » (Nour, 2009). Pour y faire face, la population a commencé à se regrouper au niveau familial ou local et c’était le début des ONGD1. 


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