Auteurs: | KAMDJOUG Jean-Robert |
Version | Hardcover |
Les données économiques à l'échelle mondiale montrent qu'il y a plus d'un milliard d'êtres humains extrêmement pauvres (ceux vivant avec moins de 1,25 dollar/jour) et près de 2,5 milliards pauvres (ceux vivant avec moins de 2 dollars/jour). Mais surtout 80% de la population mondiale n'a pas accès aux services financiers, pourtant environ 500 millions d'entre eux font fonctionner des entreprises financièrement et socialement rentables.
D'après la Banque Mondiale (2008), l'Afrique compte la grande majorité de ces personnes vivant sous le seuil de pauvreté avec 386 millions, dont une part importante dans l'extrême pauvreté. En Afrique au Sud du Sahara, un nombre non négligeable de ces personnes gèrent des entreprises, qui apportent des revenus pour la survie de leur famille, sans avoir accès au crédit. Ces derniers pourraient sortir de cet état de pauvreté avec des services financiers adaptés à leur contexte très particulier. Les dernières décennies, le secteur de la microfinance a vu d'importantes innovations dans ses services notamment avec une intégration non négligeable des TI (Technologies de l'Information). Ceci a permis un développement certain du secteur tout en mettant à jour de nouveaux problèmes dont :
Ces problèmes expriment autant de défis à relever si nous voulons que la microfinance, dans les pays d'Afrique sub-saharienne, devienne un levier efficace de sortie du cercle vicieux de la survie dans lequel elle a mis une part non négligeable des populations démunies. L'enjeu principal étant de contribuer à la création d'institutions de Micro Finance (IMF ou Etablissement de Microfinance - EMF en Afrique Centrale) capables de financer le développement des initiatives entrepreneuriales des cibles afin que les entreprises résultantes puissent recruter et contribuer au bien-être global d'une partie de ces populations démunies.